Conférence IFACI 2025 : Rendez-vous les 24 et 25 novembre

La Conférence IFACI 2025 se tiendra les 24 et 25 novembre au CNIT de la Défense. Plongez dans les coulisses de la préparation de ce rendez-vous incontournable pour les professionnels de l’audit, du contrôle interne et du risque, avec Marie Degenne, Directrice associée de l’agence Good Ideas, organisatrice de l’événement. Avec de premières informations exclusives sur le programme.

La prochaine Conférence IFACI aura lieu les 24 et 25 novembre prochains. Comment prépare-t-on un tel événement en coulisses ?

Marie Degenne : Dès que la précédente conférence est terminée, nous respectons d’abord une règle : nous étudions les retours de l’ensemble des participants, des partenaires, pour savoir ce qu’ils ont pensé de l’événement. Nous envoyons des questionnaires à tous, et les réponses vont souvent nous permettre d’apporter de nouvelles impulsions pour l’année suivante. La conférence ayant lieu en novembre, nous réalisons ce retour d’expérience dès le mois de décembre, afin qu’en janvier nous puissions planifier la nouvelle.

Comment procédez-vous ?

M.D. : Nous avons deux types de réunions de préparation : les COPROG et les COPIL, respectivement comités des programmes et comités de pilotage. Les COPROG réunissent généralement, autour d’un ou plusieurs administrateurs référents de l’IFACI, Philippe Mocquard, le délégué général, Michel Tudrej, en charge des partenariats, Hélène Auboyneau, Responsable des services Premium, Séverine Dedreux, Responsable de la Communauté, Romain Fonsanou qui s’occupe de la communication, et moi-même, représentant l’agence Good Ideas. Le but du COPROG est de construire le programme en identifiant ce qui pourrait intéresser les participants ; la diversité des membres de ce comité constitue justement une richesse, qui favorise l’originalité du programme en même temps qu’une certaine adéquation avec les attentes des professionnels.

Et les comités de pilotage ?

M.D. : Là, il s’agit plutôt de se replonger dans les réponses au questionnaire pour voir ce qui a bien marché, ce qui a été moins apprécié. Participent généralement à ces COPIL Paul-Henri Mézin, Président de l’IFACI, Philippe Mocquard à nouveau, Hélène Auboyneau , Michel Tudrej et moi-même. C’est dans ce cadre que l’on va parler de l’organisation, de comment améliorer l’expérience des participants et des partenaires : l’accueil, les moyens techniques, les moyens de communication, le traiteur, les espaces de travail, etc. 

Avec des améliorations qui ont été relevées par les participants l’an dernier ?

M.D. : Oui, comme l’application dédiée à l’événement, par exemple, que nous avons déployée à la dernière conférence. Non seulement les participants ont en permanence sur eux le programme complet des deux journées, mais ils peuvent également s’inscrire jusqu’au dernier moment à un atelier, par exemple. L’année dernière, nous avons aussi mis en place un jeu pour inciter les participants à la conférence à aller à la rencontre des partenaires, sur leurs stands. Avec une sorte de passeport à tamponner lors d’au moins trois rencontres, et qui permettait de gagner un livre. Le streaming, qui a été une nouveauté post-COVID, est aussi particulièrement apprécié. 

Peut-on déjà dévoiler des éléments sur le programme de la prochaine conférence ? Sa thématique, notamment ?

M.D. : Tout n’est pas encore déterminé, mais le programme est déjà bien avancé. Depuis deux ans maintenant, la conférence est axée sur l’enquête RISK IN FOCUS, l’idée étant de traiter les 5 à 6 risques majeurs rencontrés par les organisations. 

Cette année, nous avons souhaité appeler la Conférence « Antifragiles », un terme qui traduit la façon dont nous pouvons nous comporter face à une crise. Nous avons longtemps parlé de la résilience des métiers du risque. L’idée, c’est de ne plus être en réaction, mais plutôt d’être mobiles, fluides. Et « Antifragiles » avec un S, car tout le monde est concerné, tous les adhérents devraient s’approprier le thème.

Comment la thématique « Antifragiles » va se décliner pendant ces deux jours ?

M.D. : Nous allons tout d’abord avoir des experts qui vont intervenir, notamment en plénière : sociologue, économiste, géopoliticien… Des personnalités connues et reconnues. 

Puis une déclinaison en master classes, avec les meilleurs professionnels spécialistes des sujets abordés : directeurs d’audit interne, directeurs de contrôle interne, risk managers, qu’ils soient experts en cybersécurité, en ressources humaines, etc.  Ils vont au cours de ces rencontres partager avec les participants ce qu’ils ont mis en place dans leurs organisations pour faire face aux risques évoqués.

Les softs skills seront une nouvelle fois présents dans le programme ?

M.D. : Oui, avec l’idée de faire un focus sur les qualités essentielles d’un auditeur interne par ces temps changeants. On peut citer, entre autres, l’objectivité, l’adaptabilité mais bien sûr aussi la coopération au travail ou le courage professionnel qui est à présent clairement mentionné dans les nouvelles normes de l’audit interne.

Côté métiers, y aura t’il des contenus en plus des master class ?

M.D. : Oui, nous aurons des ateliers appelés « expériences adhérents », qui seront une forme de retour d’expérience des activités qui sont mises en place tout au long de l’année au sein de la communauté IFACI, souvent en lien avec un des partenaires de l’IFACI. Avec des thématiques liées encore une fois aux risques, à la géopolitique, à l’économie… mais traitées avec un angle différent. Il s’agit plus d’un travail collaboratif destiné à réfléchir à comment, en termes de métiers, pallier ces risques-là. Il y aura également des ateliers partenaires, mais aussi des ateliers d’ouverture au monde, où l’on va parler d’écologie, de gestion des ressources humaines et d’éthique… Et puis les ateliers autour des soft skills donc, qui sont généralement complets très rapidement. Les participants sont très en demande de ces notions de savoir-être pour lesquelles on ne les forme généralement pas dans leurs organisations.

Peut-on déjà évoquer quelques noms parmi les intervenants de la prochaine conférence ? 

M.D. : On ne peut pas encore tout dévoiler bien sûr, mais nous pouvons d’ores et déjà dire que nous aurons le plaisir d’avoir avec nous Asma Mhalla, spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques de la Tech, membre du Laboratoire d’Anthropologie Politique de l’EHESS/CNRS et enseignante à Columbia GC, à Sciences Po et à l’École polytechnique. Bien évidemment le sujet de l’IA sera abordé avec elle.  Pour le risque cyber, nous aurons la chance d’avoir le contre-amiral Vincent Sébastien, qui est adjoint au commandement du Comcyber, réunissant l’ensemble des forces de cyberdéfense du ministère des Armées.

Isabelle Job-Bazille, directrice des études économiques du Crédit Agricole, viendra, elle, nous parler de macroéconomie. 

Pour les autres intervenants, nous les dévoilerons au fur et à mesure d’ici quelques semaines.

Les partenaires sont très sollicités au cours de la conférence de lIFACI, seront-ils encore au rendez-vous ?

M.D. : L’an dernier, nous avions 25 partenaires. Ce devrait encore être le cas cette année, avec une douzaine d’éditeurs de logiciels, qui seront également présents avec leurs dernières innovations qu’ils présenteront sur leur stands ou au cours des campfires. Et bien sûr les sessions d’expérience adhérents, menées avec des partenaires, que nous avons évoqués plus haut.

Ils vont eux aussi évoluer vers des formats plus dynamiques, avec plus d’interactivité, en faisant parfois travailler les participants ensemble sur les thématiques.

Et, comme lors des précédentes éditions, l’IFACI a un partenariat avec le quotidien L’Opinion, dont des journalistes animent les séquences, notamment Cécile Desjardins, rédactrice en chef adjointe.

Des écoles seront également présentes ?

M.D. : Oui, la présence des écoles à la conférence est essentielle. Tout au long de l’année, l’IFACI se mobilise aux côtés des établissements partenaires pour accompagner la professionnalisation des futurs acteurs des métiers du risque et de l’audit. La conférence est un moment fort qui permet de renforcer ces liens et de favoriser les rencontres entre les recruteurs et les talents de demain. Cette année encore, plusieurs écoles seront présentes, parmi lesquelles Léonard de Vinci, l’ESCP, l’IAE Aix-en-Provence, l’IAE Bordeaux, l’IAE Paris-Sorbonne, l’IAE Pau, l’IAE Poitiers, l’INSEEC, TBS, l’Université Lyon 3, Paris Panthéon-Sorbonne…

La conférence aura toujours lieu au CNIT, cette année ?

M.D. : Oui, c’est un lieu très pratique pour la plupart des participants et qui a donné entière satisfaction lors des deux éditions précédentes. Le CNIT était fermé depuis des années et nous avons littéralement sauté sur l’occasion lors de sa réouverture : une grande salle de réception de 2 000 m², un amphi de 900 places, de nombreuses salles, bien desservi par les transports en commun, avec de nombreuses places de parking…  Cela correspondait exactement à ce que nous recherchions.

Mais nous tenons là encore compte des retours des participants. Par exemple, on nous a dit que l’année dernière il n’y avait peut-être pas assez d’îlots où les gens pouvaient s’isoler, travailler… Nous allons étudier la question.

Nous souhaitons également être exemplaire en matière de développement durable. Nous tendons donc de plus en plus vers le zéro papier ou accessoire non indispensable. Même chose pour le traiteur, qui doit être locavore. Nous exigeons par exemple que seuls des produits de saison et des camions électriques soient utilisés.

Quand sera-t-il possible de sinscrire ?

M.D. : Les inscriptions devraient être ouvertes sur Internet dès la deuxième quinzaine de juin, mais chacun(e) peut réserver dès à présent sur son agenda les dates des 24 et 25 novembre prochains !