Les retours d’expérience au cœur de l’expérience du Club IFACI

Le Club IFACI regroupe deux clubs : l’un pour les directeurs d’audit interne, l’autre pour les directeurs de contrôle interne. Hélène Auboyneau, Responsable des services Premium, nous explique leur fonctionnement et les sujets qui y sont abordés. Deux clubs qui sont aussi, et même surtout, l’occasion d’échanger à partir de retours d’expériences aussi bien des intervenants que des participants.

Pourquoi est-ce qu’on rejoint l’un des clubs IFACI ? 

Hélène Auboyneau : Très souvent, c’est pour venir chercher des exemples, se benchmarker. Savoir ce que font les autres, s’en inspirer le cas échéant, et même si ce n’est pas immédiatement applicable à sa propre organisation, cela donne des idées.Cela peut donner aussi matière à s’étalonner et, devant des parties prenantes, pouvoir dire : « Dans mon club, nous avons eu des retours d’expérience sur le sujet, lors de telle rencontre, et nous, finalement, dans notre société, nous sommes plutôt bien positionnés. »On voit que les membres recherchent avant tout des échanges concrets – ce qui se reflète clairement dans le choix des sujets abordés.

Justement, pouvez-vous nous dire comment sont déterminés les sujets abordés au sein des clubs ?

H.A. : Deux fois par an, nous faisons voter les membres, qui choisissent donc eux-mêmes leurs sujets, ce qui permet de rester vraiment connecté à l’actualité – leur actualité. Si je prends le Club des directeurs d’audit interne, je dirais que le résultat des votes traduit finalement des attentes autour de quatre grands axes. Il y a vraiment une volonté de positionner plus stratégiquement la fonction. On est dans la feuille de route, les normes, la posture…

Deuxième axe : un intérêt croissant pour les innovations technologiques et méthodologiques, avec notamment l’intelligence artificielle et la cybersécurité. Ensuite, un besoin d’outils concrets pour mieux se positionner auprès des parties prenantes. Dernier axe qui se dégage : c’est un désir de renforcer l’impact managérial et relationnel des directions d’audit interne.

« Il y a tous les types de profils, ce qui rend les échanges d’autant plus intéressants »

Et du côté du Club des directeurs de contrôle interne ?

H.A. : Nous avons là aussi dégagé quatre axes.Avec tout d’abord un besoin de clarifier les rôles et de structurer la fonction contrôle interne autour des enjeux opérationnels. Deuxième élément, la volonté de renforcer la synergie entre les fonctions clés autour d’une vision partagée des risques. Troisième axe : une attente forte face à des risques émergents, notamment de nature cyber, mais aussi tout ce qui concerne le contexte international, des domaines que l’on ne maîtrise pas forcément, source d’incertitude, et qu’il faut surveiller.Et dernière chose, un intérêt croissant pour le digital et la data, toujours avec un besoin d’accompagnement. 

Comment sont structurés les clubs, avec combien de participants ? Et combien cela représente-t-il de sessions chaque année ?

H.A. : Au sein du Club DAI, les directeurs d’audit interne sont plus de 100 et ont l’occasion de participer a deux sessions en visioconférence par mois, pendant 11 mois de l’année, ce qui fait 22 sessions au total.Mais à chaque fois, ce sont des petits groupes de 20 à 25 personnes. Nous les dédoublons systématiquement pour qu’il puisse y ait de vrais échanges. 

Le Club DCI, qui est plus récent, compte lui plus de 50 membres. Le nombre et les formats de rencontres sont identiques au Club DAI.

Pouvez-vous nous en dire plus sur le profil des adhérents aux clubs ?

H.A. : Dans les deux clubs, il y a tous les types de profils, ce qui rend les échanges d’autant plus intéressants. Il y a de grandes entreprises et de plus petites,, des associations, des établissements publics… Des services d’audit interne où la personne est seule et vient de débuter sans beaucoup d’expérience dans le domaine. Et, à l’inverse, il y a des directeurs de département d’audit ou de contrôle où ils sont 20, 30 ou plus… 

Les plus matures sur certains sujets vont pouvoir aider les moins matures. Un membre du secteur associatif va échanger avec quelqu’un du secteur industriel. Et ils ont finalement toujours des choses à s’apporter.

« Le fait d’avoir des sessions en visioconférence a permis d’élargir la communauté »

Les sessions ont toujours lieu en visioconférence ?

H.A. : Il y a deux formules dans chaque club. Une formule en visioconférence uniquement, et une autre dans laquelle il y a toutes les visioconférences auxquelles s’ajoutent quatre afterworks par an en présentiel. Des afterworks qui sont l’occasion de réunir les membres des deux clubs, DAI et DCI.

Il faut noter qu’il y a des membres des clubs qui sont en France, mais aussi à l’étranger, dans d’autres pays d’Europe ou en Afrique. Le fait d’avoir des sessions en visioconférence a permis d’élargir la communauté des deux clubs de façon incroyable.

Comment se déroulent les afterworks ?

H.A. : Ils sont organisés autour de sujets un peu différents de ceux que l’on traite en visioconférence. Par exemple, le prochain sera organisé autour du risque géopolitique, avec 25 à 30 personnes présentes. Pendant la première heure, les membres bénéficient d’une intervention au format conférence. Puis, ensuite, participent à un cocktail qui favorise le réseautage. 

Qui sont les intervenants lors des sessions des deux clubs ?

H.A. : Ce sont tous des experts qui, le plus souvent, évoluent dans l’univers de l’audit et des risques, comme des formateurs ou des certificateurs. Ça peut être aussi des professeurs d’université… Nous essayons de multiplier les profils des intervenants, de façon à ce que les membres des clubs bénéficient d’expériences différentes. Et il s’agit toujours d’indépendants, pas de grands cabinets, que les adhérents ont d’autres occasions de rencontrer.

Leurs interventions se déroulent de quelle façon ?

H.A. : Le cahier des charges est de ne pas être dans une posture descendante, top-down. Les clubs ne sont pas organisés de cette façon. Les intervenant sont, certes, là pour traiter un sujet de leur domaine d’expertise, mais surtout pour animer des échanges entre les participants et illustrer les propos par des cas d’usage et des retours d’expérience préparés en amont avec des membres du club. Membres que, de mon côté, en tant que responsable, j’ai sollicité pour la préparation.

Donc avec beaucoup d’exemples concrets ?

H.A. : Ce qui est commun aux auditeurs et aux contrôleurs internes, c’est effectivement le besoin de bénéficier d’exemples concrets, que tout soit illustré. Ils ne veulent pas que l’on soit dans la théorie pure et dure, mais qu’au contraire il y ait des retours d’expérience. De la part de l’intervenant comme de la part des autres membres. Il y a, de fait, de plus en plus de témoignages au cours des sessions, avec des membres du Club qui ont été sollicités en amont, ou bien même à travers de courtes interventions de la part de directeurs d’audit ou de contrôle interne, avec des professionnels qui peuvent être en poste ailleurs dans le monde.Nous avons eu, par exemple, en début d’année, une rencontre sur l’intelligence artificielle qui était extrêmement intéressante. Notre intervenant a fait participer, pour des courts témoignages, deux personnes de Microsoft, basées à Washington. 

« Susciter un maximum d’interactions »

On vient aussi chercher du benchmark dans les clubs ?

H.A. : Il y a effectivement cette dimension benchmark, d’une part en écoutant les retours d’expérience des uns et des autres lors des interventions. Mais il y a aussi d’autres possibilités de lancer des benchmarks au sein des clubs, à la demande de membres. Régulièrement, certains se rapprochent de moi en me disant : « J’ai un sujet sur lequel je suis challengé en interne, j’aimerais bien solliciter les membres. » Quand on me fait ce type de demande, je propose deux options. Soit d’envoyer un mail à tous les membres du Club pour solliciter un partage d’expérience et/ou une aide. Et si un membre répond favorablement, je fais la mise en relation. Ou bien nous relayons un questionnaire structuré auprès des membres du Club, avec en général au bout de 2 semaines une trentaine de réponses, que nous anonymisons avant de les partager à l’intéressé, ainsi qu’à tous les répondants. Avec comme deal au départ « vous répondez, vous avez les résultats ». 

Et il peut y avoir une suite entre participants ?

H.A. : Oui, je leur propose aussi une session spécifique en visioconférence, juste entre eux, pour continuer à échanger. C’est le plus souvent celui qui en est à l’initiative qui est l’animateur de cette rencontre. C’est une façon aussi, en dehors des rendez-vous qui sont la colonne vertébrale des clubs, de susciter un maximum d’interactions. Ils peuvent aussi, s’ils le souhaitent, poursuivre les échanges sur un sujet évoqué en session, comme cela a été le cas en janvier dernier, autour de l’intelligence artificielle.Il y a aussi un groupe d’échanges en interclubs qui existe depuis deux ans sur le retail, qui se réunit une fois par trimestre. Un autre groupe vient de se mettre en place pour réfléchir ensemble sur le plan d’audit.

L’année dernière, nous avons lancé un nouveau type de benchmark, beaucoup plus structuré, de type « Deep Dive ». Le résultat, particulièrement riche et complet, est mis à la disposition des participants. Cette année, pour le Club DAI, nous réalisons un second benchmark « Deep Dive » sur la gouvernance de la fonction d’audit interne. 

« Le taux de satisfaction est très élevé pour chaque club »

Les membres des clubs s’engagent-ils à être présents à toutes les sessions ?

H.A. : Il n’y a aucune obligation d’assiduité. Les membres viennent en fonction de leur planning, parce que deux séances par mois, 11 mois sur 12, c’est évidemment beaucoup. Ils viennent en fonction de leur intérêt pour le sujet du jour bien sûr, mais aussi et surtout de leur disponibilité. Et lorsque l’on ne peut pas venir, on peut toujours retrouver, dans un groupe dédié et spécifique sur Workvivo, l’intégralité des supports, des présentations, des notes de synthèse des intervenants. 

Il n’y a pas de captation vidéo ?

H.A. : Non, et c’est fondamental. Dans les deux clubs, rien n’est enregistré, jamais. Tout ce qui se dit dans le club reste dans le club.Donc il n’y aura jamais de replay.L’aspect confidentiel est très important.

Quels sont les retours des membres des clubs ?

H.A. : Lorsque nous faisons voter chaque semestre les membres des clubs sur le choix des sujets, j’en profite depuis deux ans pour glisser une petite question : « Recommanderiez-vous votre club à vos pairs ? ». Ce qui permet de mesurer le taux de satisfaction et même de faire un calcul du Net Promoter Score (NPS). Et il est très élevé pour chaque club. Nous faisons tout pour offrir un service de qualité au sein des deux clubs, avec des interventions de haut niveau. Pour les directeurs d’audit ou de contrôle interne, c’est le complément parfait à l’adhésion à l’IFACI. 

Retrouvez les programmes du second semestre 2025 sur la page dédiée du Club IFACI.